Les conditions d'une bonne communication
Une grosse partie de l'efficacité d'un enseignement dépend de la qualité de la communication établie entre le professeur et les élèves.
Cette communication s'appuie d'abord sur la relation éducative, savant dosage, toujours à revoir, entre :
la proximité à l'égard de l'élève, attention à ce qu'il vit, aux difficultés qu'il rencontre, aux enthousiasmes, aux intérêts manifestés ;
l'adoption d'un comportement favorisant un climat de confiance entre les élèves, entre les élèves et le professeur ainsi que l'apprentissage des règles de la vie en groupe.
Au quotidien la qualité de la communication dépend aussi de conditions plus techniques :
la qualité de la voix (ni trop sourde, ni trop faible, ni trop forte) ;
le débit de la parole (ne pas craindre de marquer des pauses si le besoin s'en fait sentir dans la classe) ;
la présence physique de l'enseignant dans la classe, ses mouvements, la façon qu'il a d'occuper l'espace, de se déplacer sans oublier le fond de la classe, sa présentation physique et vestimentaire, ses gestes, ses attitudes, son regard, l'expressivité de son visage.
Il est important que l'enseignant sache :
regarder sa classe, en observer et en interpréter les divers mouvements (regards, apartés, velléités de prise de parole, etc.) ;
veiller à la qualité de la langue qu'il utilise, sa correction, son accessibilité. L'utilisation de langues locales est à bannir : les élèves viennent au lycée pour apprendre et maîtriser le français (qui est la langue des examens qu'ils préparent) ;
définir ou redéfinir le vocabulaire utilisé ;
surveiller la clarté du message (vérification de la compréhension, reformulation, répétition chaque fois que nécessaire) ;
veiller également à ce qu'un élève qui prend la parole soit entendu et compris par l'ensemble de la classe (répéter ou faire répéter si nécessaire) ;
encourager ses élèves.
La première séance et les suivantes sont très importantes pour établir l'image que le nouveau professeur donne à ses élèves. Si on peut admettre qu'il manque d'assurance lors de la première séance (les élèves ne sont guère plus rassurés et en début d'année ils ne se connaissent pas suffisamment pour profiter de l'effet de groupe), il doit rapidement corriger cette image pour s'imposer par son autorité que lui confère son statut et la maîtrise de sa discipline.
Quelques réflexes à instaurer
En début d'heure, faites l'appel et notez les absences sur l'application informatique ou le support prévu.
Un suivi des absences permet notamment de prévenir l'absentéisme chronique et de couvrir l'enseignant et son établissement en cas de sinistre impliquant un élève absent en cours au moment des faits.
Dans le courant de l'heure, pensez à bien marquer les étapes de votre cours. Pour une séance donnée, précisez aux élèves le plan. Bien distinguer les étapes aide l'élève à soutenir et focaliser son attention.
Marquez nettement :
la présentation rapide du sujet d'étude : c'est la mise en situation ;
la problématique de la leçon. La leçon n'est pas la problématique. On doit exposer une problématique pour demander, susciter l'envie, inciter, l'élève à apporter au moins une réponse. En enseignement professionnel et technologique, la problématique se termine souvent par un point d'interrogation. Elle commence souvent par : comment, pourquoi. La précision dans la formulation de la problématique est importante. Attention : sans problématique, le professeur apporte des réponses à des questions que l'élève ne se pose pas, d'où le manque de motivation que l'on observe souvent ;
le passage à une phase active avec consignes précises de travail ;
la mise en évidence des acquis essentiels de la séance.
En fin d'heure, réservez-vous un peu de temps pour :
Annoncer les devoirs aux élèves ;
Compléter le cahier de texte d'une séance à l'autre. Doivent y être inscrits la progression datée de l'enseignant, les objectifs cognitifs et méthodologiques développés au travers des séances et les évaluations. Remplir ce cahier de texte fait partie des missions de l'enseignant et revêt un caractère obligatoire. Le cahier de texte est, normalement, sous forme numérique et peut, le cas échéant, être intégré à l'ENT[1] ;
Remplir votre cahier de bord personnel. Il vous permet de consigner tout un ensemble de faits (situer la fin de la séance dans sa progression pédagogique, noter des questions sur lesquelles il faudra revenir, des difficultés constatées, etc.)