Le bavardage, parlons-en enfin.
Avoir sa classe à l’écoute : une utopie ?
Aux derniers conseils de classes j’ai eu un ras-le-bol des propos divers sur le bavardage des classes de bac pro GA (Gestion Administration). Chacun y va de ses critiques ou de ses solutions sans qu’aucune réflexion ne puisse être tenue étant donné qu’il est bien connu que la responsabilité première du bavardage vient du professeur et de sa qualité pédagogique ! Même certains collègues finissent par y croire à cette sentence et se résignent à être un mauvais prof si leur classe persiste à bavarder.
Personnellement je ne supporte pas le bavardage car c’est extrêmement fatiguant physiquement pour l’enseignant ainsi que pour nombre d’élèves.
S’il est un ouvrage nécessaire c’est bien celui de Florence EHNUEL. Cette professeure de philosophie a eu la judicieuse idée de se pencher sur le problème du bavardage. il en ressort un ouvrage très intéressant mêlant témoignages d’élèves et d’enseignants et proposant des méthodes pédagogiques et disciplinaires. Au moins, à la lecture de cet ouvrage on se sent moins seul et davantage prêt à assurer notre rôle obligatoire d’éducateur.
NB : seul point négatif de cet ouvrage c’est la conclusion où l’auteure nous vante les mérites de la sophrologie. Elle aurait pu se limiter aux avantages de la relaxation mais ne pas aller jusqu’à cette pseudo-science qu’est la sophrologie beaucoup plus proche de la « réflexologie plantaire » que de la relaxation. C’est dommage qu’un enseignant dérape vers les pseudo-sciences, reste à espérer que cela ne se fait que dans une école privée et pas dans un établissement laïque et républicain. Je tiens à préciser que sur « biotechno.fr » nous faisons particulièrement attention aux dérives pseudo-scientifiques et que nous luttons pour que les pseudo-science ne rentrent pas dans le vocabulaire commun : la sophrologie n’est pas un synonyme de relaxation ; c’est bien une pseudo-science.